Quand l'idéologie libérale prime

sur l'efficacité économique, technique et …sociale..

La Commission Européenne a imposé le principe de la séparation comptable entre l'infrastructure et les transporteurs ferroviaires (directive 91.440). En multipliant les directives, règlements, livres blancs et autres "paquet infrastructures", son objectif est de casser les monopoles publics. Mais si Bruxelles pousse à la séparation entre "Gestionnaires d'infrastructures" et "Entreprises ferroviaires", pour favoriser le développement d'exploitants concurrents, la création d'entreprises distinctes au sein du mode ferroviaire n'est toujours pas imposée et n'est pas réalisée dans la plupart des pays de l'Union.

Les Etats-Unis et le Japon n'ont d'ailleurs pas séparé la gestion de l'infrastructure du transporteur.

Le contact rail. roue, fondement même de tout mode de transport guidé plaide logiquement en faveur d'une telle intégration.

Enfin, le transport ferroviaire est une activité à faible rentabilité qui nécessite des investissements très lourds en infrastructures, en matériels roulants et une main oeuvre importante à qualification spécifique.

Comme le fait remarquer un avis du Conseil Supérieur du Service Public Ferroviaire "historiquement les Etats ont, à la lueur des premières expériences d'organisation ferroviaire, tous choisi d'organiser le transport ferroviaire sous forme de compagnies ferroviaires puissantes et intégrées et, en Europe, sous forme de monopoles publics. La constitution de monopole est donc quasi-naturelle dans le ferroviaire". Comme le note une des résolutions adoptée au congrès de la Fédération Européenne de Transport il y a donc lieu de craindre, qu'à "la désintégration des monopoles publics succèdent des monopoles ou oligopoles privés, déchargés des missions de service public".

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