Le "modèle" du transport aérien

Pour les ultra-libéraux européens, le modèle qui sert à démontrer que la concurrence est à priori bénéfique, est celui du transport aérien.

Pourtant, les effets de la libéralisation dans ce secteur sont loin d'être positifs, tant pour les voyageurs que pour les salariés: retards, annulations de vols, multiplication des incidents à l'approche des grands aéroports saturés, krachs financiers et licenciements.

Après une phase de multiplication des compagnies, on assiste à une succession de faillites dont AOM, Air Liberté, Swissair et Sabena en sont les derniers avatars.

Dans le même temps se poursuivent les regroupements/rachats autour des pôles dominants qui, pour faire face à la crise, réclament des aides publiques aux Etats dont ils dépendent. Le gouvernement américain propose d'échanger ces aides contre des actions... tout cela au nom du libéralisme !

La résolution d'ETF (Section européenne de la fédération internationale des transports à laquelle la CFDT est adhérente) rappelle que "le système des transports est au cœur du processus de libéralisation du commerce mondial. La recherche du coût du transport le plus bas possible s'inscrit dans la volonté de réduire toujours plus les coûts de production pour réaliser des profits les plus élevés possibles."

Autant de raisons pour refuser le dogme libéral de la concurrence dont on a pu mesurer les dégâts dans le secteur aérien mais aussi ses conséquences catastrophiques quand, comme en Angleterre, il est appliqué au ferroviaire.

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