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la CFDT dénonce la tentative de privatisation d'un des fleurons de la SNCF !

Le Président Louis Gallois a l'ambition de faire de la SNCF "l'entreprise publique de référence en Europe" dans le cadre du projet industriel.

la CFDT partage cet objectif. Elle est persuadée que l'entreprise publique ferroviaire intégrée, capable d'innovations technologiques. soucieuse de l'aménagement durable du territoire. défendant l'égalité d'accès des citoyens à un transport de masse moderne et la protection statutaire des salariés, peut et doit être défendue et étendue en Europe. Les libéraux sont loin d'avoir fait la démonstration que leur dogmatisme en termes de libéralisation pouvait être un plus pour le public. . . et pour les salariés.

La CFDT est consciente qu'il faut que l'entreprise publique évolue et continue à se moderniser. Mais ce n'est certes pas en épousant les recettes qui ont fait faillite outre-Manche qu'on développe une alternative.

Le projet Jupiter: la privatisation d'EUROSTAR.

Aussi, la CFDT propose de définir des standards couvrant l'ensemble de la gamme TGV et portant sur les critères :

- d'effet réseau

- de qualité (confort et de service à bord),

- de sécurité des circulations et de sûreté dans les trains,

- de maintien et de développement d'un haut niveau de garanties sociales (temps de travail, salaires, formation,…) pour les salariés.

Cette politique de standards est opposée à la politique de "marques" qui éclate la SNCF et les autres réseaux européens. Si ces standards ne sont pas appliqués, alors; rien ne s'oppose à ce que la concurrence se substitue insidieusement à la coopération entre entreprises ferroviaires.

Souhaitons que ce mauvais scénario, directement inspiré du "modèle" de déréglementation toujours en cours dans l'aérien, trouve une autre issue.

Invitons les cheminots à s'emparer des enjeux pour s'opposer à cette dérive libérale. Appelons les citoyens français. instruits par les mésaventures de la déréglementation dans les services publics en Europe, à interpeller les candidats à l'élection présidentielle pour empêcher que l'on fasse n'importe quoi dans le secteur ferroviaire.

empêchons le conseil des ministres du 26 mars à Bruxelles d'entériner les propositions de la commission conduisant à élargir la concurrence dans le transport de voyageurs.

Amenons les dirigeants de la SNCF à dialoguer avec les organisations syndicales avant de lancer des projets dont ils ne mesurent les conséquences financières et sociales qu'à très court terme et exigeons que les instances représentatives du personnel soient consultées.

Pour sa part, La CFDT entend bien continuer à participer à son niveau, à la politique de modernisation et. de développement de l'entreprise publique ferroviaire, à défendre le statut de la SNCF et celui de ses personnels...