Déclaration de la délégation CFDT à la réunion DP du 04/07/00.

Monsieur le directeur d’établissement,

Au moment même où le Président Gallois signait la convention TER avec la Région Franche-Comté, l’établissement traction de Besançon s ‘est trouvé dans la situation intolérable de ne plus pouvoir assurer sa charge de travail.

Ce que nous considérons comme une erreur de gestion, sinon un manque de clairvoyance, est dommageable à plus d’un endroit.

Pour nos clients d’abord, à qui nous n’avons pas rendu le service escompté, même si l’entreprise s ‘est efforcée de mettre en place des bus ou des taxis.

Aujourd’hui, et nous en avons fait la preuve, il n’est plus besoin de grève ou de tempête pour voir des trains supprimés. Notre entreprise s’est engagée dans un vaste programme de reconquête de la clientèle et nous ne voyons pas de quel chapitre découlerait cette situation.

Pour les agents de conduite ensuite, qui ont appris par leurs collègues des gares la réalité de la situation.

Ainsi, aux sarcasmes et quolibets des agents des autres services dans le style : " alors, pas malade ? " s’ajoute ce sentiment de honte, de rage et d’impuissance d’appartenir à un service défaillant.

Ainsi, aux difficultés quotidiennes et maintes fois rappelées des congés et de la programmation en général, s’ajoute le mépris d’une équipe d’encadrement qui n’a pas jugé utile d’informer de la situation ses propres agents.

Depuis des mois, voire des années, nous demandons des effectifs supplémentaires et depuis des mois vous nous répondez que les effectifs sont suffisants.

Comment pouvons nous vous croire aujourd’hui ? Comment accepter la suppression de 13 trains pour seulement 2 malades sur 150 agents? Comment trouver une motivation quand les efforts de l’entreprise ne sont pas en rapport avec ceux demandés aux agents ? Bref, comment travailler dans un tel contexte ?

Vous avez changé le programmeur, autrement dit vous n’avez rien fait pour remédier à ces problèmes car, quand bien même ces problèmes lui seraient imputables, pourquoi ne pas l’avoir remplacé plus tôt, à la suite des difficultés similaires survenus lors de la fin d’année 1999.

Nous souhaitons recevoir, lors de cette réunion, les informations les plus précises sur cette situation en particulier et sur l’effectif de l’établissement en général, tant pour le présent que pour l’avenir.

Cette situation ne doit pas et ne pourra pas durer longtemps et nous saurons apprécier votre volonté à résoudre ces problèmes, et ce dès la rentrée de septembre.

La délégation CFDT.